Entre les enfants et la nuit c’est une longue histoire, alors pourquoi les enfants luttent-ils contre le sommeil et détestent-ils dormir ?
Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les enfants. Mais réfléchissons… n’est-ce pas normal ?
Les activités de l’enfant s’arrêtent soudainement et il passe de l’amusement et de la joie à l’isolement, de la lumière à l’obscurité et du bruit au silence. Et pour un enfant qui ne vit que pour jouer, rire et découvrir le monde, il est très difficile de s’en retirer, de sombrer dans une sorte de néant. Qu’il soit à la crèche, à la maison, à l’école ou en famille, l’enfant est toujours en groupe.
Pourtant, il faut passer par ce passage, avec cet espace d’intimité, pour que l’enfant puisse grandir. C’est sa première confrontation avec la solitude, à une étape de sa vie où il n’existe qu’avec le groupe.
Lorsque la journée se termine et que la nuit commence et que les activités de groupe cèdent la place à la contemplation solitaire, le garçon essaie d’éviter cette situation. C’est ce qui rend interminables les demandes des enfants à leur mère : le biberon, la tasse de lait, l’histoire, l’envie d’aller aux toilettes… Toutes ces demandes ont pour but de retarder l’heure du coucher.
quelques conseils
L’enfant ne doit pas être autorisé à se déplacer vers le lit de ses parents, ni à rester longtemps à côté de lui. Parfois, on a tendance à faire ça pour ne pas culpabiliser : « Je ne le vois que peu de temps », « Il a l’air malheureux ».
Vous devriez penser à l’inverse : « Je le vois un peu donc je dois mettre des limites à son comportement. » Mais cela ne signifie pas que vous devriez le gifler et l’endormir en pleurant.
La meilleure façon est de respecter des rituels de sommeil spécifiques.
Ils lui expliquaient chaque soir quelque chose qu’il considérait comme inconnu. C’est comme allumer une petite lampe pour le rassurer :
Vous pouvez lui parler pendant cinq minutes : « Comment s’est passée ta journée ?
- Vous apportez des vêtements du matin avec lui.
- Vous lui racontez une petite histoire qui se termine, comme par hasard, par une note hypnotique, comme si vous disiez, par exemple : « Et notre héros fatigué tomba dans un profond sommeil.
- Ne restez pas avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Tu ferais mieux de sortir et de verrouiller la porte… même s’il sort et le remet au lit deux ou trois fois.
Il est préférable de partager cette tâche délicate avec une deuxième personne, une fois pour la mère et une autre fois pour le père.
Peur du noir
Ne forcez jamais votre enfant à dormir dans le noir complet s’il a peur du noir, et n’acceptez pas qu’il dorme avec toutes les lumières allumées autour de lui. Vous devriez en discuter avec lui pour qu’il ne lui reste plus qu’une petite veilleuse.
Ce que vous pouvez faire, c’est allumer une petite veilleuse (15 watts), jamais une forte qui l’habituera à dormir dans la forte lumière.
Dès l’âge de quatre ans, ils lui ont donné une petite lampe de poche qu’il gardait sous son oreiller. Dis-lui : « Nous allons éteindre la petite lampe, et tu garderas ta torche. Et si vous ressentez de la peur, vous l’allumez. C’est une manière très efficace et symbolique de faire de lui le maître de la situation.
Discutez-en avec lui
Il est normal que les enfants ne veuillent pas dormir. Voulez-vous continuer à jouer, ou rester avec nous… Cela confirme que vous aimez ce que vous faites, et je suis heureux pour vous.
Mais vous savez que personne ne peut vivre sans se reposer. Nous avons autant besoin de sommeil que de nourriture.
Ce qui vous fait peur, ce sont tous les changements qui se produisent la nuit. La nuit, la lumière diminue pour nous permettre de fermer nos paupières et de nous endormir plus rapidement. Le bruit s’atténue également. Et c’est normal, car d’autres dorment comme nous !
La nuit, tout ne s’arrête pas complètement. Au contraire, tout se passe lentement, tranquillement et silencieusement. Cela ne veut pas dire que tout est mort !
Grâce au sommeil, on se réveille le matin plein d’énergie, prêt à jouer et à s’amuser…