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“Mes collègues veulent que je leur cède mes vacances parce qu’ils ont des enfants, c’est hors de question”

Dans de nombreuses entreprises, la répartition des congés annuels, notamment en période de vacances scolaires, suscite régulièrement des tensions. Le cas de cette employée britannique, récemment devenue mère, illustre une réalité méconnue mais bien présente : la pression silencieuse exercée par certains collègues pour obtenir des jours de congé supplémentaires, au nom de la parentalité.

Une habitude de longue date remise en question

Pendant plus de vingt ans, cette salariée a travaillé dans le même service. Jusqu’à récemment, elle était connue pour sa disponibilité : elle vendait régulièrement une partie de ses congés à ses collègues, se portait volontaire pour travailler à Noël et facilitait, de manière générale, l’organisation des plannings. Une attitude saluée, en particulier par les parents, pour qui la période estivale et les fêtes sont des moments cruciaux à passer en famille.

Mais depuis la naissance de son enfant, tout a changé. De retour de congé maternité, elle a décidé de consacrer ses jours de repos à sa propre famille. Une décision légitime, mais qui n’a pas été bien reçue par tout le monde. Très vite, les sollicitations ont repris : peut-elle vendre quelques jours ? Travailler à Noël, comme avant ? Faire un effort pour « ceux qui ont des enfants » ?

Quand la solidarité devient une attente implicite

Ce témoignage met en lumière une question rarement abordée : jusqu’où doit aller la solidarité entre collègues ? Si la flexibilité et l’entraide sont des qualités essentielles dans un environnement professionnel, elles peuvent aussi devenir des obligations déguisées. Lorsqu’un collaborateur est systématiquement attendu pour faire des concessions, l’équilibre est rompu.

La pression sociale au travail peut être particulièrement forte, surtout dans les équipes où la majorité des membres sont parents. Certains employés sans enfants, ou avec des enfants plus âgés, se retrouvent alors dans la position inconfortable de devoir justifier leur refus, comme si leur besoin de repos ou de temps personnel valait moins.

Des politiques de congés à repenser

Cette situation relance le débat sur les politiques de gestion des congés. Certaines entreprises choisissent de privilégier les parents pendant les périodes scolaires, au nom de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. D’autres préfèrent une approche égalitaire, où chacun a les mêmes droits, quelle que soit sa situation personnelle.

Dans tous les cas, l’enjeu est d’éviter les tensions et les injustices. La clé réside dans la clarté des règles, mais aussi dans le respect des choix individuels. Un collaborateur qui décide de ne plus céder ses congés ne devrait pas être perçu comme égoïste, surtout lorsqu’il exerce ce droit pour les mêmes raisons que ses collègues : sa famille.

Conclusion

Ce témoignage soulève une réalité souvent tue : l’épuisement de ceux qui donnent toujours un peu plus, jusqu’au moment où ils décident de se préserver. Il rappelle qu’avoir des enfants n’est pas la seule raison valable pour vouloir profiter de ses congés. Chacun, parent ou non, a droit au repos, sans avoir à se justifier. La solidarité ne doit jamais devenir une dette.


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