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« Mais maman, j’ai pas froid » : pourquoi les ados refusent de mettre leur manteau en plein hiver

Chaque hiver, la même scène se répète dans les familles. Le thermomètre chute, les parents insistent sur l’importance de se couvrir, mais les adolescents, eux, sortent en sweat, capuche relevée, parfois même en short. Le décalage est frappant et souvent source de tensions. Qu’est-ce qui pousse ces jeunes à braver le froid sans manteau, même lorsque celui-ci a coûté plusieurs centaines d’euros La réponse est bien plus complexe qu’un simple caprice.

Un phénomène devenu courant

En novembre, alors que les températures avoisinent les 3 degrés, on croise ces silhouettes pressées qui se rendent au collège en tenue légère. Les parents observent la scène avec incompréhension, rappelant que leurs enfants risquent de tomber malades. Pourtant, les adolescents semblent imperturbables. Pour certains, le manteau est devenu un accessoire encombrant, lourd, ou jugé peu esthétique. Pour d’autres, le refus est presque devenu une marque de fabrique.

Sur les forums, les témoignages se ressemblent. Beaucoup de parents décrivent chaque hiver comme un véritable combat. Le phénomène touche particulièrement les garçons, qui adoptent parfois le code du short en hiver, perçu comme un marqueur d’autonomie et une manière de se distinguer.

Une question d’identité et d’affirmation de soi

Selon plusieurs experts en psychologie adolescente, ce rejet du manteau relève d’abord d’une dynamique de construction personnelle. Le pédiatre et thérapeute familial Nahum Frenck explique que sortir peu vêtu en hiver peut être comparé à un piercing, un tatouage ou une coupe de cheveux très stylisée. C’est une façon pour l’adolescent d’affirmer son identité, de montrer qu’il prend possession de son corps et qu’il n’est plus un enfant.

Pour beaucoup, refuser le manteau devient alors un geste symbolique. C’est une manière de dire qu’ils décident eux-mêmes de ce qu’ils veulent porter. Un phénomène paradoxal et amusant se dessine même. Si les parents disaient à leurs enfants de se déshabiller parce qu’il fait froid, ils se couvriraient certainement davantage.

Le corps des adolescents ne réagit pas comme celui des adultes

La dimension physiologique est souvent méconnue, mais elle joue un rôle essentiel. Les enfants et adolescents possèdent davantage de graisse brune que les adultes. Cette graisse spécifique, située autour du cœur, des reins et le long de la colonne vertébrale, produit de la chaleur en brûlant de l’énergie. Avec l’âge, elle diminue au profit de la graisse blanche, plus isolante mais moins génératrice de chaleur.

Résultat, un adolescent peut sincèrement ressentir moins le froid qu’un adulte dans des conditions identiques.

Autre élément à considérer, la thermorégulation. Celle-ci varie énormément d’une personne à l’autre. Une étude récente montre que certaines personnes dépourvues d’une protéine musculaire particulière, l’alpha actinine 3, seraient moins sensibles au froid. Cette mutation concernerait environ une personne sur six.

Cela explique pourquoi, dans une même cour de récréation, certains frissonnent dès les premières gelées tandis que d’autres disent ne « rien sentir ».

Sortir sans manteau, est-ce dangereux

Moins frileux ne veut pas dire mieux protégés. Les enfants restent vulnérables à l’hypothermie. Lorsque la température corporelle descend sous 35 degrés, les signes d’alerte apparaissent. Rougeurs, frissons, engourdissement et peau froide doivent être surveillés.

Certaines réactions sont plus rares, comme l’urticaire au froid. Cette condition, observée au Centre universitaire de santé McGill à Montréal, peut provoquer démangeaisons, gonflements et, dans les cas les plus graves, une réaction anaphylactique.

Enfin, même si les virus et non le froid sont responsables des infections hivernales, un corps affaibli par des températures basses peut être plus sensible.

Pourquoi les adolescents choisissent d’autres alternatives

La vérité est souvent plus simple que ce que l’on imagine. Les adolescents ne veulent pas s’encombrer d’un manteau toute la journée. Ils le trouvent lourd, peu pratique dans un casier, difficile à porter dans les salles de classe ou incompatible avec leur style.

C’est pourquoi des solutions intermédiaires séduisent davantage. Doudounes fines, gilets thermiques, sous-couches invisibles, coupe-vents légers, toutes ces options permettent de « faire le job » sans casser la silhouette.

Lorsque les températures chutent fortement, qu’il pleut, neige ou vente, même les plus réfractaires finissent par céder. Le manteau redevient un non-sujet. Il devient simplement indispensable.

Une bataille qui ne fait que commencer

Chaque hiver, les familles vont revivre ce bras de fer silencieux entre raison adulte et affirmation adolescente. Comprendre que ce comportement est à la fois identitaire, social et physiologique permet de désamorcer les conflits. Le refus du manteau n’est pas un rejet de l’autorité, mais plutôt une manière de se construire, de tester ses limites et d’exister par soi-même.

En attendant les beaux jours, les parents devront peut-être accepter une vérité simple. Ce qui compte, ce n’est pas seulement la température extérieure, mais la manière dont l’adolescent se voit lui-même.

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