Dans la nuit de lundi à mardi, une terrible tragédie a frappé la commune de Laon, dans l’Aisne. Deux jeunes sapeurs-pompiers, Tangui Mosin et Maxime Prud’homme, ont perdu la vie en intervenant sur l’incendie d’un immeuble. Ils avaient respectivement 22 et 23 ans. Tous deux ont péri lors de l’effondrement d’un étage du bâtiment en flammes, alors qu’ils tentaient de porter secours.
Un drame en pleine intervention
L’incendie s’est déclaré dans un immeuble d’habitation à Laon. Face à la violence du feu et à la fragilité de la structure, les secours sont intervenus rapidement. C’est au cours de cette opération que l’étage s’est effondré, piégeant les deux jeunes pompiers. Leurs corps ont été retrouvés dans les décombres au petit matin.
Une enquête pour homicides involontaires a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes du drame. Aucune piste criminelle n’est retenue pour le moment.
Deux parcours, un même engagement
Tangui Mosin, 22 ans, était sapeur-pompier volontaire au centre de secours de La Fère. Il était en formation pour devenir conducteur poids lourd.
Maxime Prud’homme, 23 ans, était quant à lui en contrat à durée déterminée comme pompier professionnel à Hirson. Volontaire également à La Fère, il préparait le concours de caporal professionnel. Père d’une petite fille de moins d’un an, Maxime laisse derrière lui une jeune famille endeuillée.
Tous deux portaient le grade de caporal et partageaient une même vocation : celle de servir et de protéger, au péril de leur vie.
Une vive émotion dans le département de l’Aisne
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu sur place pour rendre hommage aux deux jeunes hommes. Le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aisne a salué leur courage dans un communiqué :
« Engagés pour porter secours dans un contexte particulièrement périlleux, les deux sapeurs-pompiers ont perdu la vie alors qu’ils accomplissaient leur devoir avec courage et abnégation. »
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour accompagner les familles, les proches et les collègues, profondément touchés par cette perte.
Une nation en deuil
Ces deux jeunes hommes incarnaient l’idéal du service public : intervenir, protéger, sauver, sans jamais reculer devant le danger. Leur sacrifice rappelle le prix que peuvent payer ceux qui, chaque jour, choisissent de risquer leur vie pour celle des autres.
La France pleure aujourd’hui deux héros.