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Couscous : quand un plat traditionnel devient l’objet d’une querelle diplomatique entre l’Algérie et le Maroc

Le couscous, plat emblématique du Maghreb et chéri bien au-delà de ses frontières, se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un débat politique et identitaire. Récemment, l’Algérie a accusé le Maroc de s’approprier indûment ce mets ancestral, relançant une polémique qui dépasse largement les frontières de la cuisine.

Des accusations fortes devant le Parlement algérien

Le 12 juin dernier, Mohamed Meziane, ministre algérien de la Communication, a fait une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Devant les députés, il a affirmé que le Maroc avait « volé » le couscous, soutenant que ce plat aurait vu le jour en Algérie. S’appuyant sur une prétendue étude d’un historien français du début du XXe siècle, le ministre n’a toutefois pas donné de précisions sur les sources ni le nom de l’expert en question.

Selon lui, cette appropriation ne se limite pas à la gastronomie. Elle ferait partie d’une stratégie plus large du Maroc visant à s’approprier divers éléments du patrimoine algérien, notamment durant la décennie noire des années 1990, une période d’instabilité qui aurait affaibli la capacité de l’Algérie à défendre son héritage culturel.

Une réaction ironique sur les réseaux sociaux

La sortie de Mohamed Meziane a rapidement été relayée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont réagi avec humour, soulignant l’absurdité d’une telle dispute autour d’un plat que l’ensemble du Maghreb revendique comme sien. Dans un climat régional souvent marqué par des tensions, notamment autour du Sahara occidental, ce nouvel épisode a alimenté les discussions, parfois légères, parfois plus sérieuses.

Un patrimoine partagé reconnu par l’Unesco

Côté marocain, la réponse est restée calme mais ferme. Les autorités rappellent que le couscous a été officiellement inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en décembre 2020. Cette reconnaissance est d’autant plus significative qu’elle est le fruit d’une candidature conjointe de quatre pays : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie.

Cette inscription confirme ce que de nombreux historiens et anthropologues affirment depuis longtemps : le couscous est le fruit d’un patrimoine partagé, façonné au fil des siècles par les peuples berbères, arabes et autres communautés du Maghreb. Il existe autant de variantes du couscous que de régions, chaque famille y ajoutant sa touche, ses épices, ses traditions.

Un plat, plusieurs identités

Au lieu d’alimenter les rivalités, le couscous pourrait au contraire symboliser cette richesse culturelle commune et les liens historiques entre les peuples d’Afrique du Nord. Si chaque pays peut légitimement revendiquer sa propre version du plat, il est difficile, voire impossible, d’en attribuer la « paternité » exclusive à une nation.

Dans un contexte géopolitique parfois tendu, le couscous mérite sans doute mieux que d’être instrumentalisé à des fins politiques. Il incarne avant tout un art de vivre, une convivialité, et un héritage culinaire qui transcende les frontières.

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