Les facteurs qui peuvent impacter l’humeur de bébé peuvent vous surprendre. Les professionnels de la puériculture insistent : le bonheur n’est pas un état d’esprit que l’on donne aux bébés. C’est quelque chose qu’on leur apprend. Pour Edward Hallowell, célèbre psychiatre et auteur du best-seller The Childhood Roots of Adult Happiness, les enfants trop gâtés peuvent devenir des adolescents cyniques, amorphes et ennuyés, soulignant que les meilleurs inducteurs de bonheur chez l’enfant sont internes, et non externes. Voici les bons réflexes à adopter !
Apprenez à lire les émotions de votre bébé
Au fur et à mesure que votre enfant passera d’un nouveau-né à un bébé plus interactif à l’âge de 6 mois, il deviendra plus « déchiffrable », puisqu’il aura acquis une large palette d’expressions faciales et de nuances vocales. Son visage s’illumine d’un sourire qui fait fondre le cœur lorsque vous entrez dans la pièce, ou il pleure lorsque quelqu’un lui retire son jouet préféré. Et vous avez sans doute remarqué qu’il oscille entre ces deux états extrêmes très vite… il va donc falloir s’accrocher !
Selon Lise Eliot, neuroscientifique pédiatrique spécialisée dans les cinq premières années de l’enfant, bébé est si lunatique dans ses émotions parce que son cortex cérébral, qui contrôle les réponses automatiques, est à peine fonctionnel. Au fur et à mesure que le cortex cérébral se développe, votre enfant pourra mieux contrôler son comportement et ses humeurs. Si bébé semble pleurer plus qu’il ne sourit, c’est parce qu’il acquiert cette aptitude avant les autres et qu’elle lui semble plus naturelle. Les pleurs et les expressions faciales de détresse sont là pour une raison : elles servent de SOS pour aider le parent ou l’aidant à identifier les situations d’inconfort et de douleur.
Déchiffrer l’humeur de l’enfant par les signaux qu’il émet
Si bébé pleure, comment savoir s’il souffre, s’il a faim ou s’il s’ennuie tout simplement ? Les sourcils, la bouche et les vocalises seront vos indices. Par exemple, un bébé en détresse physique pleurera avec les coins de sa bouche baissés et ses sourcils arqués au milieu. Avec la colère, le visage de votre bébé devient rouge, ses sourcils baissent, sa mâchoire se serre et il émet un « rugissement ». S’il y a un bruit fort ou une lumière vive, l’enfant montrera des signes de détresse. Si ce bruit ou cette lumière continue à augmenter, ce sentiment se transforme en colère. Aujourd’hui, il est établi que les très jeunes enfants ne sont pas « heureux » ou « malheureux », mais plutôt « satisfaits » ou « insatisfaits » d’un élément de leur environnement immédiat.
Les nourrissons ne sont pas conscients de leur état émotionnel, même lorsqu’ils crient vigoureusement. Les « centres corticaux d’émotion » du cerveau de votre bébé ne commencent à fonctionner qu’à l’âge de 6 à 8 mois, lorsqu’il commence à ressentir les émotions qui semblent si vives sur son visage. Votre bébé a probablement ses propres façons de vous montrer quand il n’est pas satisfait. Certains bébés peuvent pleurer, tandis que d’autres deviennent « collants ». En apprenant à connaître le tempérament de votre propre enfant, vous apprendrez à mieux reconnaître les signes qui alertent sur une douleur ou un inconfort. A cet égard, notez que certains éléments souvent négligés impactent directement sa qualité de vie, et donc sa satisfaction de son quotidien. Si les parents sont très attentifs aux couches et à la température, ils ont tendance à négliger l’humidité de la chambre de l’enfant ou encore le mucus qui congestionne son nez (comment choisir un mouche bébé?).
La force du jeu dans l’épanouissement
Un jouet coloré, une compote de pommes succulente et, plus tard, des dessins animés hilarants dessineront un beau sourire sur le visage de bébé… mais c’est le jeu en symbiose avec le parent ou l’aidant qui fait véritablement la joie de l’enfant. Le jeu crée donc de la joie, mais c’est aussi par le jeu que votre enfant développe des compétences essentielles à son bonheur futur. En grandissant, le jeu lui permet de découvrir ce qu’il aime faire : construire des villages avec des blocs, faire des potions avec des ingrédients de cuisine, peindre des aquarelles élaborées ? Ces micro-vocations peuvent l’orienter vers des intérêts qui rythmeront toute sa vie.